mercredi 25 avril 2018

L’AQUOIBONISME : ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie


J’avais déjà testé l’humour d’Aloysius Chabossot à travers d’autres bouquins, mais le titre de celui-ci m’attirait particulièrement. Je remercie donc chaleureusement l’auteur de m’avoir permis de le découvrir afin d’alimenter ce blog.

« D’un point de vue artistique, je me considère comme un arriviste qui n’aurait jamais trouvé la ligne de départ », nous confie l'aquoiboniste. « Ne pas aimer les cons, c’est parfois manquer d’amour-propre ».



"Tour à tour caustiques, mélancoliques, ironiques, tristes, 
et parfois tout cela en même temps, 
les textes réunis dans ce volume proposent de suivre
 le parcours plein d'hésitations d'un homme 
qui cherche sa place dans la société, 
tout en s'interrogeant sur l'utilité d'une telle démarche."


Cet ouvrage n’est pas un roman, mais une série de petites pastilles amères que l’humour vient acidifier. Vous pouvez le lire même si vous êtes déprimé, j’ai tendance à croire que ça remonte le moral. On se sent un peu voyeur à la lecture, mais ensuite on se dit « non, impossible, c’est de la fiction, personne n’a une vie aussi vide. » avant de rajouter « Enfin, je l’espère. »

Les textes sont concis, précis, aucun mot n’est laissé au hasard. Ce que j’ai préféré, ce sont les chutes, les dernières phrases de chaque chapitre.

Extrait :

« Sur les existences fonctionnelles

Les gens qui ont des existences fonctionnelles m’effraient. Ils sont mus par des objectifs visibles à l’œil nu, souvent répétitifs et simples. Ils passent de l’un à l’autre comme on saute de pierre en pierre pour traverser un torrent sans se mouiller les pieds. Il y a les petits rochers, comme les week-ends, et puis les plus gros, comme les vacances (juillet et août font figure de dalle).

À force d’avoir sauté, on finit un jour ou l’autre par arriver sur l’autre rive, et l’on réalise que tout est fini.
Les gens qui ont des existences fonctionnelles me font peur, peut-être parce que je suis comme eux, à la différence près que traverser les torrents ne m’a jamais amusé. »



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