vendredi 24 août 2018

Rouge planète


Les chercheurs ont découvert de l’eau sur Mars.

Vivement qu’ils identifient des traces d’une vie ancienne ou d’existences futures. 

Ne serait-ce qu’un unicellulaire.

Un Martien, depuis le temps qu’on en rêvait.

Pourvu qu’il ait de l’humour.



mardi 21 août 2018

Rien faire





J’aime l’idée même si elle est corrompue, on fait toujours quelque chose.
Ne serait-ce que rêver
Ne serait-ce que transpirer
Ne serait-ce que s’inquiéter
Ne serait-ce que se pendre.

Quand je dis que je ne fais rien, en vérité c’est faux,
puisque pour commencer je mens.

Mettre le couvert, se brosser les dents, acheter un cadeau à la dernière minute
Bref, ne rien faire de sa vie.
À moins que pavoiser, maudire, errer ?

mercredi 25 avril 2018

L’AQUOIBONISME : ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie


J’avais déjà testé l’humour d’Aloysius Chabossot à travers d’autres bouquins, mais le titre de celui-ci m’attirait particulièrement. Je remercie donc chaleureusement l’auteur de m’avoir permis de le découvrir afin d’alimenter ce blog.

« D’un point de vue artistique, je me considère comme un arriviste qui n’aurait jamais trouvé la ligne de départ », nous confie l'aquoiboniste. « Ne pas aimer les cons, c’est parfois manquer d’amour-propre ».



"Tour à tour caustiques, mélancoliques, ironiques, tristes, 
et parfois tout cela en même temps, 
les textes réunis dans ce volume proposent de suivre
 le parcours plein d'hésitations d'un homme 
qui cherche sa place dans la société, 
tout en s'interrogeant sur l'utilité d'une telle démarche."


Cet ouvrage n’est pas un roman, mais une série de petites pastilles amères que l’humour vient acidifier. Vous pouvez le lire même si vous êtes déprimé, j’ai tendance à croire que ça remonte le moral. On se sent un peu voyeur à la lecture, mais ensuite on se dit « non, impossible, c’est de la fiction, personne n’a une vie aussi vide. » avant de rajouter « Enfin, je l’espère. »

Les textes sont concis, précis, aucun mot n’est laissé au hasard. Ce que j’ai préféré, ce sont les chutes, les dernières phrases de chaque chapitre.

Extrait :

« Sur les existences fonctionnelles

Les gens qui ont des existences fonctionnelles m’effraient. Ils sont mus par des objectifs visibles à l’œil nu, souvent répétitifs et simples. Ils passent de l’un à l’autre comme on saute de pierre en pierre pour traverser un torrent sans se mouiller les pieds. Il y a les petits rochers, comme les week-ends, et puis les plus gros, comme les vacances (juillet et août font figure de dalle).

À force d’avoir sauté, on finit un jour ou l’autre par arriver sur l’autre rive, et l’on réalise que tout est fini.
Les gens qui ont des existences fonctionnelles me font peur, peut-être parce que je suis comme eux, à la différence près que traverser les torrents ne m’a jamais amusé. »



mercredi 4 avril 2018

Clonk, le tardigrade et autres dysfonctionnements

Si vous être fan de littérature, foncez découvrir les livres de Pierre Barrault.




Poétiques, absurdes et drôles, les textes de ce libraire valent qu'on s'y arrête.

 


J'ai même tenté une expérience particulièrement réussie. En intercalant des chapitres du tardigrade entre ceux d'un livre plus convenu (c'était Le potentiel érotique de ma femme), j'ai ajouté une troisième dimension au roman de Foenkinos. J'avais enfin les lunettes qu'il fallait pour l'appréhender, il en est sorti moins plat. Alors que j'étais complètement passé à côté des premiers chapitres, je peux avouer qu'à la lumière du tardigrade, j'ai enfin compris l'humour de Foenkinos.

Je devrais peut-être tester avec du Jean d'Ormesson.

Mais c'est pas sûr que cela suffise.